Je ne sais pas vous, mais j'ai beaucoup lu et cru personnellement que l'égo était le truc qui empêchait les retrouvailles dans une relation de type FJ. Le seul, l'unique. Cet espèce de sac à m... qui nous fait chier à longueur de journée.
Il est facile d'arriver à cette conclusion, un peu trop facile d'ailleurs, j'aurais pu le voir un peu avant.
On nous dit que dans les relations de type FJ, les deux êtres sont une même âme qui se sont incarnés dans deux corps différents. Ok, pourquoi pas. Cela peut expliquer la proximité inexplicable que l'on ressent quand on est avec l'autre. Du coup, si on a la même âme, mais pas le reste qui s'est incarné, nos égos sont donc différents. Et s'ils sont différents, bah, c'est normal, ils se tapent dessus. Alors, pas toujours hein. Parfois il y a plein d'Amour aussi. Souvent même. Mais parfois il y a comme un tourbillon d'énervement entre les deux, de moments difficiles à vivre, pas vraiment maîtrisables.
Alors on se dit, bah putain d'égo, il commence à me brouter le haricot celui-ci. Parfois on va même s'énerver contre l'égo de l'autre. Il est gros ton égo mon petit père, ou ma petite mère. Va falloir tailler un peu dans le vif, car ton égo énerve mon égo. Bon. Soit. C'est vrai qu'un égo qui monte en pression, va faire monter celui de l'autre en pression assez facilement. Mais pourquoi ? Est-ce vraiment de la faute de l'égo ?
Si on regarde de plus près, ce n'est pas l'égo qui s'énerve, mais une partie de nous qui tenons à notre identité, à ce qui nous définit (ou semble nous définir en tout cas). Pourquoi tenons nous à cela ? Qu'avons nous à défendre ? Pourquoi se défendre et contre quoi ?
Franchement, je me suis fait quelques noeud dans le cerveau. Et puis d'un coup, je me suis rendu compte d'un truc tout bête. Ce qui me fait mal dans ce que l'autre me montre, c'est ce que je ne veux pas voir en moi. Et ce que je ne veux pas voir en moi, c'est le peu d'amour que je me porte.
Regardons les choses vraiment. Dans les relations de type FJ, les deux êtres s'aiment mutuellement. Même si les deux ne l'avouent pas, c'est clair comme de l'eau de roche. Pour autant, s'aiment-ils eux même ?
Si l'un des deux va dans des relations toxiques, s'aime-t-il ?
Si l'un des deux va accepter les miettes d'amour que l'autre lui envoie entre deux silences, s'aime-t-il ?
Si l'un des deux refuse de parler avec l'autre, s'aime-t-il ?
Si l'un des deux ne vas pas vivre une autre histoire d'Amour car il attend que son autre revienne, s'aime-t-il ?
Si l'un et l'autre restent dans une situation qui ne convient à aucun des deux, s'aiment-ils ?
La réponse est bien sûr non.
L'égo de l'autre, ou le notre, quand il réagit, n'est pas à tuer ou à supprimer. Il est à écouter au contraire. Il est à prendre en compte. Il est à aimer. Car que vous le vouliez ou non, cet égo fait partie intégrante de vous. Il est une part de vous, il fait de vous un(e) humain(e).
La réaction de l'égo, c'est l'expression d'un manque d'amour de vous même.
J'ai longtemps cru que l'égo était la chose qui empêchait les retrouvailles. Finalement, la seule chose qui empêche les retrouvailles, c'est l'amour que nous nous portons.