Je ne sais pas pour vous, mais ce terme de foi a toujours été compliqué à accepter pour moi. Déjà parce qu'il est souvent associé aux religions, et ça, c'est pas trop ma tasse de thé. Ensuite parce qu'il y avait un truc qui clochait dans ce que j'entendais de la foi.

Par exemple, sur le parcours de FJ, on entend souvent parler de la foi. La foi de retrouver l'autre, la foi de se réunir à l'autre. David Sabat en parle dans ses vidéos, que le parcours de FJ c'est un parcours de foi. 

Le souci, c'est quand on va parler de foi, on va toujours l'associer à quelque chose de précis. Comme la foi de retrouver son autre. Et le truc de le définir, c'est que quand on s'éloigne du résultat escompté, la foi se casse la gueule a plus ou moins long terme. Et dans ce cas là, ce n'est plus une foi qu'il faut dire, mais un croyance. Quand on parle de retrouver son autre, on n'a pas la foi, on a la croyance qu'on va le retrouver. Ce n'est ni bien, ni mal, mais je préfère parler de croyance que de foi.

Et puis, il y a quelques jours, je suis tombé sur la foi. Non mais des fois. Incroyable.

Je venais de faire une chose qui me semblait totalement juste et dont le résultat serait plutôt clôturé. Alors que cette décision me semblait impensable quelques jours avant, là, c'était devenu évident. Il fallait le faire comme ça.

C'est lorsque je venais de faire cette action, de prendre cette décision, que la foi s'est pointée. Pas une foi définie. Non, une foi sortie de nulle part. Une foi. Une foi sans aucune raison, sans aucun sens, sans aucune logique. Une fois en aucun truc de précis et en tout. Sans jamais pouvoir la définir. Impossible de trouver le sens de cette fois et pourtant, j'ai vécu des moments de joies intenses. Je savais que cette foi était "née" de ce choix fait juste avant, mais à aucun moment je ne comprends pourquoi cette foi est arrivée. Totalement illogique.

En allant promener mes chiens, je me suis demandé à quels moments on pouvait avoir la foi, à quels moments on pouvait la perdre. Comme je le disais, quand on la définit sur un truc en précis, si ce truc en précis ne va pas dans la direction escompté, on peut perdre la foi. Mais là, je voulais savoir pour la foi sans sens, la foi sans logique.

Finalement cette foi sans sens, il était facile de la perdre quand on entre trop dans notre mental. Quand notre hamster se prend une dose d'EPO. Là, le mental va très facilement nous faire perdre le fil de notre foi. Ou encore, quand on est trop perché. Qu'on vient de se prendre un shoot d'énergie, qu'on est en mode cuicui les petites oiseaux, paf, l'air de rien, l'oiseau tombe et on se retrouve sans foi. 

Pour la retrouver, c'est en fait très simple. Revenir à soi. Revenir dans son corps. S'ancrer. Ce n'est qu'une fois ancré que l'on peut avoir la foi. Jamais quand on est perché. Et c'est bien le souci des concepts FJ ou autre, ça nous perche, et ça nous décroche de la réalité et nous fait perdre la foi.

La foi, on l'a quand on est ancré dans la réalité. Quand on est synchro avec le monde. J'ai d'ailleurs une technique pour me synchroniser avec le monde. Une technique toute simple. Marcher. Pas marcher n'importe comment. Pas marcher avec le mental en mode hamster sous amphet. Non, marcher au rythme exact du monde. Pour détecter le bon rythme, je commence à marcher normalement, puis j'écoute mon corps, je ralentis un peu, est-ce que je me sens mieux ? Oui ? Non ? Je ralentis encore ? Encore un peu ? Ah, là, je ne sais pas ce qu'il se passe, mais là, je me sens bien. Alors, bien sûr ça peut prendre un peu plus que quelques minutes pour trouver le bon rythme, mais je vous le conseille lors de vos balades. Une fois le bon rythme trouvé, une joie vous innonde. Toute simple. Et vous verrez la foi. Ne cherchez pas à la comprendre. Vivez là.

La foi c'est juste ça, être parfaitement bien dans le monde. Sans aucune raison. Juste bien.