La peur de rater

Qu’est ce que je l’entends souvent cette peur, qu’est ce que je la ressens dans les messages que je reçois, ou dans les groupes de FJ que je lis. Il y a toujours ou presque cette peur de mal faire quelque chose dans la relation. Toujours une peur de si on fait un truc de mal, l’autre nous passe à côté.

Alors vient la dictature de “faut tout faire bien”. Rien de doit dépasser. Tout doit être parfait. Rien ne doit échapper à mon contrôle.

Et l’angoisse qui vient quand le contrôle nous échappe. Car (spoiler alert), le contrôle nous échappe toujours. Et vous ne pourrez jamais rien y faire.

Quand je lis les guidances de cartes, quand je lis les conseils de ceux qui pensent que la relation doit se passer de telle ou telle façon, perso, ça me fait peur. A vouloir contrôler la relation, vous tentez de contrôler le monde autour. Les cartes doivent nous dire ce qu’il va se passer. C’est obligatoire. Il y a les signes. Ceux qu’on veut absolument reconnaître comme tel. Et si tu les reconnais pas, c’est que tu n’es pas assez éveillé.

Comme si être éveillé c’était contrôler tout ce qu’il se passait, pour voir ce qu’il y a derrière les choses. Tout contrôler. Rien ne doit dépasser. Etre éveillé devient pour certain le signe que l’on peut tout voir, tout savoir. Pourtant (spoiler alert), il est impossible de tout voir, de tout savoir. Et pour moi, être éveillé, c’est justement tout lâcher, ne plus s’occuper de ce qu’il pourrait arriver, de comment les autres peuvent penser ce que l’on fait, de comment on est perçu par les autres. Etre éveillé, c’est lâcher ses peurs mais aussi sa peur de ne pas arriver à lâcher ses peurs. Il n’y a rien à faire, rien à réaliser.

Ca fait maintenant quelques mois que j’ai lâché prise sur cette relation et (spoiler alert (il y en a plein aujourd’hui dis donc)) je vais vous avouer que ce n’est pas parce que vous lâchez les choses que votre autre va revenir. Bah non. Je pensais ça aussi. C’est souvent ce qui est raconté. Mais par contre, l’effet kiss cool, c’est qu’on s’en fiche. Parce qu’on voit que ce n’est pas du tout important. On commence à voir la dictature que l’on s’impose par peur de rater l’autre. Et du coup, la dictature que l’on impose aux autres. Et là, on peut enfin se foutre la paix. Cesser de se battre par peur de rater. On s’en fout. On ne peut pas rater. Puisqu’il n’y a rien à réussir.

Alors oui, ça ne change rien à l’amour qu’on porte à l’autre. Et en même temps heureusement ! Par contre, ça ouvre à l’amour pour d’autre(s). Et c’est bien ça le truc qui manque chez les FJ en général. La plupart du temps quand on rencontre notre autre, on refuse l’amour des autres. On ne peut pas, car comment fait on si l’autre revient ? On ne voudrait pas louper ça.

Bah oui, mais comme il n’y a rien à louper. Pourquoi se fermer à autre chose ?

Car (spoiler alert(promis le dernier)) s’ouvrir à l’amour d’autre(s) permet de tomber sur des personnes ayant la faculté de vous aimer tel que vous êtes, vous permettant de mettre en pratique tout ce que vous avez appris durant ces années de labeurs FJ-esque. Et je peux vous dire que la personne que j’ai rencontré, jamais je n’aurais pu être aussi bien avec elle que si je n’avais pas rencontré ma FJ avant. Etonnant non ?

Alors, n’ayez pas peur de rater, faites vous plaisir, vivez !

La peur de rater
Fanch 7 juin, 2020
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