Au tout début de la relation, je m’étais fait cette remarque que je ne me sentirais plus jamais seul. Impossible vu que je peux toujours la sentir. J’avais trouvé ça super cool. Au début. Et puis, quand sont venues les difficultés, j’ai un peu déchanté. Vivre, sentir, ce que vit l’autre, quand l’autre n’est pas là mais avec une autre personne, comment dire... Aïe. Ca piquouille un peu l’égo quand même.
Du coup, comme à peu près toutes les FJ, j’ai tenté de couper ça. J’ai voulu faire comme si le lien n’existait pas, et/ou de le faire couper par quelqu’un car je n’arrivais pas à supporter cette séparation.
Bien entendu, ceux qui ont essayé de le couper s’en sont mordus les doigts : ça marche pas.
Alors, tu tentes d’apprendre à vivre avec. Pleurer dans un coin alors que les larmes ne viennent pas de toi. Rire aux éclats alors que les rires ne viennent pas de toi ou de ce que tu vis. Tomber au fond du trou sans comprendre pourquoi. Remonter très haut sans plus comprendre. Bienvenue au Space mountain FJ !
Et puis, par moment, tout se coupe. Tu ne sens plus rien. Tu ne sais pas pourquoi. Tu flippes. Tu as peur que l’autre ait réussi à passer à autre chose, à couper le lien. Puis ça revient, puis ça repart. Deuxième effet kiss-cool.
Tu te dis que ça ne finira jamais ce truc.
Hier, dans un reportage, je vois deux personnes qui sont en couple. En moi, je ressens un malaise. Ils sont en couple, mais ils sont séparés. Ils ne sont pas liés de l’intérieur comme nous pouvons l’être avec notre FJ. Ils auront beau être en couple du mieux qu’ils peuvent, la connexion est extérieure, pas intérieure. Ils sont séparés.
Et moi, de mon côté, même si extérieurement je suis séparé de ma FJ, intérieurement, elle est là. Il n’y a aucun séparation possible. Elle est là, et ce ne sera jamais autrement.
Ce n’est que mon égo qui était vexé de la séparation extérieure. Mais intérieurement, qu’est ce que c’est magnifique. J’avais totalement oublié ça. Je l’avais sous les yeux, je ne l’avais pas vu.
Jamais, plus jamais seul ♥